Voici trois poèmes extraits de ce magnifique recueil de poésie reproduits avec l’aimable autorisation de l’auteur. Je vous invite à vous procurer le livre au magasin Gigamusic 10 route de la Folie Fort de France 97200 Martinique ou à le commander sur internet. Éditions Baudelaire. Bonne lecture.
Le café
Sur tes lèvres sensuelles, aux couleurs de groseilles,
J’ai posé un baiser, d’une saveur sans pareille,
J’ai caressé ta peau, délice des tons chauds,
J’ai défait tes cheveux, en nattes sur ton dos,
Dans ton regard candide, j’ai revu l’innocence,
De ces tendres années, qui bercèrent notre enfance,
Et de ton corps qui glisse, en une fine silhouette,
Renaquit le désir, l’instant d’une cigarette,
De ranimer les choses, qui font battre le cœur,
Sublimant même les poses, qui firent ton bonheur,
Et pour mieux oublier, et ne plus y penser,
J’ai noyé mes pensées, dans le noir d’un café 2.
2. Dans l’instant d’un bon café réside une élévation spirituelle !
L’ordre nouveau
Dans l’espace, dans le temps,
Dans la vie, dans le vent,
C’est l’art et la manière qui s’effacent,
Où vices et corruptions s’entrelacent,
Ce sont nos vieux piliers qui tombent,
Et emmènent avec eux dans leur tombes,
L’essence du grand art, la vie, et la passion,
Richesses pharaoniques des âges d’illusions,
Quand les étoiles de l’art, telles de grandes comètes,
Brillaient dans l’univers des muses et des poètes,
Quand l’amour sacré, encore inébranlable,
Rythmait tout en chansons les discours et les fables,
L’amour est en péril, l’impérialisme sévit,
Les valeurs s’effondrent, les libertés trahies,
Font place au chaos d’un ordre peu nouveau,
Idolâtrant le mal, et détruisant le beau.
La forêt tropicale
La forêt tropicale chante, parle et rit,
Une pluie fait frémir les hauts mahagonys,
Leurs feuilles éplorées s’exclament en louant,
Dans le temple du vert, l’amour au firmament,
Le Soleil transperce de ses rayons puissants,
Les cimes des hauts piliers, qui s’agitent dans le vent,
Et j’entrevois la mer, si forte et vigoureuse,
Qu’elle fait rouler les flots, en étreintes amoureuses,
La forêt nous apprend, tant de chose sur la vie,
La nature nous entend, et apaise nos soucis,
Tel le frisson de l’eau, sur les feuilles des fougères,
L’amour parle au cosmos, d’une vibration légère,
Une cabane en bois et un chapeau de paille,
Un hamac pendu, les pieds en éventail,
C’est là que je vivrai, c’est là que je mourrai,
Que suis-je donc au monde, si je ne sais aimer ?
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